Le lancement de Faceprotect a été un franc succès. Toutefois, malgré un besoin avéré et un produit unanimement reconnu,
les lourdeurs administratives et financières présentent un frein important. Florence Lassarade, sénatrice de la Gironde témoigne de son soutien à Ramset NSO.
« Y a-t-il vraiment eu pénurie de masques pendant le confinement ? » La question fait actuellement débat dans les sphères politiques et parmi les éditorialistes. En ce qui concerne Ramset NSO, la réponse importe peu. Le besoin, lui, était bien réel. Ces dernières semaines, particuliers, entreprises et services publics ont eu à résoudre une pénible équation : l’approvisionnement en matériels de protection conditionnant le maintien de leur activité.
Anticiper la pénurie de matière première
Au cœur de la tempête, nous l’avons déjà évoqué, Ramset NSO a reconverti une partie de son stock de feuillets transparents pour lancer et distribuer sur le marché un produit unanimement approuvé : la visière de protection française Faceprotect. Un pari osé qui, pour aboutir, a nécessité de sortir largement de notre zone de confort. Stéphane Mangnez, PDG fondateur de Ramset NSO détaille les choix qu’il a dû faire. « Nous avons réussi à nous démarquer car nous avions l’avantage d’avoir du stock de matière première, nous permettant de nous placer à la première place en termes de production en France. Mais en quelques jours, nous percevons un risque de pénurie de notre élément central, le feuillet transparent. Nous avons donc anticipé la situation en passant une commande d’1,2 millions de feuillets transparents. » Un choix risqué mais calculé qui a permis à Ramset NSO de pérenniser et sécuriser la distribution du Faceprotect. Ramset NSO a ainsi pu honorer les nombreuses commandes, chiffrées en centaines, voire en milliers d’unités.
Un risque assumé
Stéphane Mangnez assume la manœuvre qui lui apparaît légitime au regard des éléments de contexte en sa possession. « Personne ne fait ça, c’est vrai, le risque est trop important. Mais notre différence, c’est que par notre métier initial nous savons qu’il nous sera facile d’écouler ce stock. » Cette part de risque est aujourd’hui au cœur des préoccupations de Ramset NSO. Car la poursuite de cette belle aventure dépend désormais de la capacité de l’entreprise à accéder à une trésorerie à la hauteur des enjeux. « C’est un travail quotidien de négociation auprès des établissements bancaires afin d’accéder à un fond de roulement nous permettant de poursuivre notre activité. Par ailleurs, nous venons de recruter un directeur administratif et financier, venu d’un grand groupe parisien, afin de nous épauler sur cette question spécifique. »
Obtenir des financements : un « impératif » pour Florence Lassarade, sénatrice de la Gironde
Cette démarche pro-active de Ramset NSO seule ne suffit malheureusement pas. Et pour accompagner l’entreprise dans sa croissance et ses projets, l’appui politique s’est avéré nécessaire. Interpellée sur cette question par Stéphane Mangnez, Florence Lassarade, sénatrice de la Gironde, a apporté un soutien indispensable. « On dit qu’il est facile d’emprunter de nos jours, mais ce n’est pas si vrai que ça. J’essaie donc de servir d’intermédiaire afin de donner des possibilités à Ramset NSO. Je trouve que c’est important d’aider une entreprise qui a su rebondir et démontrer une vraie agilité au cœur de cette crise. Le règlement des commandes génère toujours un décalage qui peut mettre en péril l’activité. Or là, il y a urgence sur le plan sanitaire et nous savons que la visière de protection, de même que les masques, sont des outils que l’on devra utiliser de manière courante jusqu’à la fin de l’année au moins. Il est donc impératif d’aider Ramset NSO à obtenir des financements. »